#ELLEfoodspot : Kémia à la maison
Un aller simple pour le Maghreb et le Levant tout en restant chez soi ? C’est le défi que relève haut la main Kémia, Paris 9e. Littéralement « petite quantité » en arabe, le mot kemia sert surtout à désigner une collection d’amuse-gueules et petites salades que l’on mange à l’apéro au Maghreb. Richard Maizel, chef et propriétaire du restaurant en sait quelque chose : « Je suis français, né à Paris, mais j’ai des origines marocaines par ma grand-mère et tunisiennes par mon grand-père. ». Ce trentenaire, passé par de belles maisons à l’étranger et à Paris, notamment Thoumieux, Correta ou encore le 6 Paul Bert, fait partie de ceux qui ont décidé d’ouvrir leur affaire entre les deux confinements. Résultat, une salle et une terrasse quasi-bondées tout l’été et jusqu’à fin septembre. « Toutes les tables étaient occupées, les gens partageaient quatre, cinq, six assiettes, ils restaient tard, buvaient du vin. Notre ouverture était réussie. Là, aujourd’hui, c’est compliqué d’adapter notre offre d’assiettes à partager en mode individuel et dans des boîtes en carton. Et surtout, on ne sait jamais quelles quantités préparer à chaque service ». Ni vu ni connu, en tout cas côté client. Les plats s’adaptent parfaitement aux contenants cartonnés. Mention spéciale pour les dressages. A commencer par une démente entrée intitulée « comme un vol-au-vent de fruits de mer », présentée comme une tartelette de chef pâtissier. La pâte feuilletée reste bien croustillante, les mini-crevettes grises aussi. La deuxième entrée, petite soupe de cresson, héliantis et cédrat, véritable shot de verdure, passe toute seule avant d’attaquer un mijoté de lentilles, pois cassés et freekeh, ce blé vert levantin, cuit ici comme un risotto, et qui dégage un petit goût de fumé très agréable. A suivre une belle aile de poulet à la peau ultra-croustillante, accompagnée de grenailles, pois chiches croquants et herbes fraîches. Le tout bien citronné. C’est simple, bon, réconfortant, parfait pour une soirée d’hiver. Pour finir, un Paris-Brest maison top compétition (un poil sucré mais est-ce bien grave ?) et un riz au lait à la pâte de datte et fleur d’oranger, à la fois frais et aérien. Un délice. Avec une formule entrée, plat, dessert à moins de 20 €, on peut difficilement faire mieux en terme de rapport qualité-prix. Surtout pour une cuisine méditerranéenne aussi colorée, savoureuse et aux dressages soignés (challenge boîte en carton relevé !) Kémia 1, rue Bergère 75009 Paris 09 86 17 17 63 Formule à emporter, 2 entrées, 2 plats et 2 desserts, 19 €
2021-01-23T17:05:38Z
Le pâté en croûte fait son show
Si quelques irréductibles gaulois le considèrent encore comme une charcuterie dépassée qu’on mangeait chez les grands-parents, la grande majorité des gourmands a vu dans le pâté en croûte un retour aux valeurs gourmandes, un charme joliment désuet, et une générosité comme seule la France sait le faire. Un combo gagnant qui assure au pâté en croûte, depuis quelques années déjà, la première place sur le podium des terrines d’antan. L’art du pâté en croûte Il y a pâté en croûte et pâté en croûte ! De la version la plus simple et traditionnelle à des mélanges de haut vol chez certains charcutiers à l’image de la Maison Vérot, aux créations d’exception de certains palaces ou champions du monde de la discipline, il y en a pour tous les goûts… mais pas tous les niveaux ! Et oui, le pâté en croûte, aussi tradi et grand-mère qu’il est, mérite du temps, de l’attention, et une bonne rigueur avant de pouvoir révéler tout son potentiel. Il n’est pas impossible à faire, ne nous faites pas écrire ce qu’on n’a pas dit, mais il faut un minimum de technique pour ne pas se décourager à la première embûche. Comment préparer un pâté en croûte maison ? Quel moule faut-il utiliser ? Côté moule, tout dépend de ce qu’on veut faire. Si on veut faire un « vrai » pâté en croûte, à la forme longue, plutôt étroite, mieux vaut acheter un moule spécifique. Bon à savoir, il existe désormais des moules dépliables à charnières (De Buyer par exemple) pour pouvoir découper un gabarit entier dans sa pâte, et éviter les raccords inesthétiques entre les différents morceaux. Bien sûr, le moule à cake reste l’option facile pour ne pas investir dans un nouvel ustensile. Pour se faciliter la vie – et surtout le démoulage – on n’oublie pas de le tapisser de papier sulfurisé. On peut tout aussi bien préparer des petits pâtés en croûte individuels dans un moule à muffins par exemple. Plus facile à aborder, la version dans des empreintes à muffins est conseillée pour les débutants, celles et ceux qui n’ont pas de moule spécial pâté en croûte, mais aussi qui ne sont pas très nombreux à table ! Soyons honnêtes, quand on prépare du pâté en croûte, ce n’est pas que pour un seul repas. Quelle pâte choisir ? D’ordinaire, c’est la pâte brisée qui est privilégiée dans un pâté en croûte. Pourquoi ? Parce que c’est une pâte simple à réaliser, basique, qui s’adapte au salé comme au sucré, mais aussi qui ne s’expanse pas à la cuisson comme une pâte feuilletée. Et dans le cas du pâté en croûte, on préfère que tout reste à sa place ! Si d’habitude la pâte brisée s’obtient en sablant de la farine avec la moitié du poids de cette dernière en beurre ou matière grasse (par ex : pour 500 g de farine, on met 250 g de beurre), puis en ajoutant un peu d’eau (10 cl) et 1 cuil. à café de sel, chez les Vérot père et fils, la recette se complète de 7 jaunes d’œufs, ajoutés avec l’eau. Un liant qui ajoute de la gourmandise à la pâte mais aussi beaucoup de tenue. Et dans la famille pâté en croûte, c’est tenue correcte exigée ! La farce, mixée ou pas ? Côté farce, c’est simple, chacun fait de qui lui plaît ! On peut choisir de mixer sa ou ses viandes – porc, canard, veau, poulet -, ou de laisser des morceaux. Tout dépend de ce qu’on aime. De notre côté, on vous conseillerait de conserver des morceaux, pour avoir un maximum de textures à la dégustation. Mais si vraiment vous préférez avoir de la viande mixée, dans ce cas, limitez-vous à 50% de matière pour garder quand même des différences en bouche, mais aussi à l’œil, lors de la découpe. Il ne faut pas oublier que le pâté en croûte est d’abord une œuvre d’art éphémère qui se juge au premier regard. Coloration de la pâte, harmonie des couleurs, strates distinctes, tout joue. Les autres éléments de la farce Dans un pâté en coûte, l’ingrédient classique est la viande, mais elle peut s’accompagner de bon nombre d’ingrédients qui la mettent en valeur et réveille sa saveur. Fruits séchés, pistaches, olives, légumes ou fruits en morceaux, aromates, sans oublier le divin foie gras, qui apporte douceur et moelleux dans n’importe quel pâté, aussi encroûté soit-il. L’importance de la marinade et de l’assaisonnement Tous les éléments ont de l’importance dans cette recette, de la confection de la pâte au choix des découpes des viandes, en passant par les ingrédients ajoutés pour le goût/la mâche. Mais s’il en est qu’il ne faut jamais, ô grand jamais, dénigrer, c’est bien l’assaisonnement. En effet, on ne pourra se rendre compte du rendu final du pâté qu’après montage, cuisson, puis long temps de repos au frais, autant dire que si ça manque de sel, il se passera de nombreuses heures avant qu’on s’en aperçoive. Et surtout, on ne pourra plus rien changer ! Comment faire pour avoir une farce au top ? Déjà, si c’est possible, on fait mariner sa ou ses viandes avec des épices, des aromates, un ou plusieurs alcools, pendant plusieurs heures voire une journée complète pour que les parfums se mêlent. Et surtout avant de procéder au montage, on goûte sa préparation. Oui, la viande est crue, on sait, mais on n’a pas trouvé de meilleure technique pour rectifier l’assaisonnement. Aussi, il est bon de savoir que le froid atténue la saveur salée, donc l’intérieur du pâté doit être suffisamment assaisonné pour une dégustation idéale. Cuisson et repos Pour la cuisson, tout dépend de votre recette, chaque cuistot ayant sa propre technique. De façon générale, on peut commencer la cuisson à température élevée – 200 voire 210°C - pour dorer la pâte, puis diminuer la température à 180°C pour cuire la farce à cœur. Dans tous les cas, référez-vous à votre recette, à la taille de votre moule et à vos quantités d’ingrédients. Une fois cuit, le pâté en croûte ne se déguste pas immédiatement, il a besoin de repos, souvent une nuit, avant de pouvoir être finalisé puis servi. Si le pâté en croûte a besoin de repos, ce n’est pas pour faire un caprice, mais pour laisser le temps aux saveurs de bien se mélanger entre elles. Le montage du pâté en croûte S’il y a un moment où il faut être concentré, c’est lors du montage. La pâte doit avoir une épaisseur de 3 mm pour un équilibre parfait, et selon la méthode, on peut soit découper sa pâte en 5 morceaux : la partie principale (fond + côtés longs), les deux côtés, et le couvercle. Soit utiliser un moule dépliable ou un gabarit en carton pour découper son fond et ses côtés en un seul morceau dans sa pâte. Aussi, on peut renforcer chaque coin en ajoutant un boudin de pâte qu’on soude délicatement à l’ensemble avec les doigts. Dès que la pâte est bien foncée dans le moule et qu’elle dépasse légèrement de chaque côté, on peut ajouter la garniture en fonctionnant – ou non – en strates. Dès que le moule est bien garni, on dore à l’œuf les côtés de la pâte qui dépassent, et on recouvre avec le couvercle. On coupe l’excédent proprement avec un couteau d’office, et on chiquète les bords pour « souder » les deux pâtes ensemble. On perce plusieurs cheminées sur le dessus de la pâte avec une douille lisse. On dore l’ensemble du chapeau, on trace des motifs, on ajoute des fioritures de pâte (facultatif) et on insère des petits tubes de papier aluminium ou sulfurisé dans les cheminées pour que la vapeur dégagée à la cuisson puisse s’échapper sans déformer l’ensemble de la réalisation. Gelée or not gelée Ici encore, plusieurs écoles, on met de la gelée ou pas ? Tout dépend de votre goût, si vous n’aimez pas ça, ne vous forcez pas ! Mais il faut comprendre la fonction de la gelée dans le pâté en croûte. En cuisant la farce perd en volume, donc un pâté en croûte rempli comme un œuf avant cuisson, montrera des espaces vides après cuisson. Et ce sont ces mêmes interstices, aussi petits soient-ils, que la gelée comblera. Ainsi, elle agira comme un ciment qui assurera la tenue parfaite du pâté. La gelée s’ajoute après une nuit de repos au frais, et s’utilise à température ambiante. Elle se coule à l’aide d’un entonnoir à piston, ou d’un pichet avec bec verseur délicatement par les cheminées. Une fois que toutes ces étapes sont réalisées, on peut enfin procéder à la découpe et s’émerveiller devant la beauté de sa réalisation. A vous de jouer !
2021-01-22T14:03:02Z
Chiqueter une galette
2021-01-23T23:20:40Z
Comment faire des falafels maison ?
Tout droit venus du Moyen-Orient, les falafels sont de petites boules frites à base de pois chiches qui font fureur auprès des végétariens partout dans le monde, et pas que ! Recettes, astuces, et conseils, on vous dévoile tout pour préparer ces petites boulettes orientales aussi rassasiantes que savoureuses. Le falafel est une préparation proche-orientale sous forme de boulettes frites, traditionnellement à base de pois chiches ou fèves broyés, d’ail, d’herbes et d’épices. Pratiques à manger et faciles à emporter, les falafels sont devenus un emblème de la street food dans tous les pays du Moyen-Orient, mais également un mets très populaire aux États-Unis et dans plusieurs pays d’Europe. En France par exemple, on trouve de nombreux lieux mythiques qui servent ces précieuses boulettes, notamment dans le quartier du Marais, à Paris. Origine du falafel L’origine exacte du falafel n’est pas connue à ce jour et fait souvent débat. Pour beaucoup, la recette aurait probablement été inventée en Égypte, au début du 11e siècle, avant d’être importée dans les pays voisins du Moyen-Orient. La recette des falafels maison Aujourd’hui, plusieurs recettes de falafels existent, même si la technique de préparation reste toujours sensiblement la même. Côté ingrédients, un falafel traditionnel est réalisé à partir de pois chiches ou de fèves (parfois même les deux), d’ail, de persil et de coriandre frais, et d’épices comme le cumin ou le paprika. Avant de commencer la préparation de vos falafels, il est impératif de faire tremper les pois chiches ou les fèves dans une grande quantité d’eau pendant au moins 12 h. Une fois que vos légumineuses ont bien gonflé, on les sèche pour éviter que ces dernières ne s’effritent durant la cuisson. On commence par mixer ensemble les pois chiches avec de l’oignon, de l’ail, de la farine, du sel et des épices de votre choix, jusqu’à obtenir une consistance proche de la semoule. On ajoute du persil et/ou de la coriandre, et on mixe une dernière fois, avant de laisser reposer 1 h sous un torchon. Ensuite, on forme des petites boules, qu’on plonge dans de l’huile de friture chauffée à 180°C. Il ne vous reste plus qu’à attendre que vos falafels soient bien dorés avant de les égoutter sur du papier absorbant. Il est tout à fait possible de cuire ses falafels au four, sur une plaque huilée pendant 20 à 25 minutes. N’oubliez pas cependant, de les retourner à mi-parcours. Quel accompagnement servir avec des falafels maison Les falafels peuvent être accompagnés de toutes sortes de sauces et garnitures, et se servent aussi bien en salade qu’en plat. On les trouve souvent aux côtés d’une sauce tahiné à la crème de sésame, ou d’une sauce tzatziki au yaourt grec. Très populaires auprès des végétariens, les falafels font également d’excellentes garnitures avec des crudités dans des sandwichs dans un pain pita ou roulés en wraps. Ils sont parfois utilisés comme substituts à la viande dans des hamburgers ou même comme garniture sur des pizzas veggies. Enfin, les falafels se marient parfaitement avec du houmous, du caviar d’aubergines ou même du taboulé pour les plus gourmands. À suivre : 21 recettes de falafels maison qui ont tout bon !
2021-01-22T10:05:02Z