"On est comme dans une bulle…" Ce mercredi 22 mars 2023, les téléspectateurs de la quatorzième saison de Top Chef ont rendez-vous avec une toute nouvelle épreuve : la boîte blanche. Un défi encore jamais vu - basé sur les cinq sens de l'être humain - jugé par le pâtissier Yann Couvreur, qui a également co-imaginé ce challenge de taille pour les candidats. Ravi de la matinée qu'il a passé sur le tournage du fameux concours de M6, le chef se confie à Télé-Loisirs sur son expérience dans le programme !
Télé-Loisirs : Expliquez-nous, comment est née cette épreuve inédite de la boîte blanche ?
Yann Couvreur : La production de Top Chef m'a vraiment fait confiance et demandé de réfléchir à une épreuve nouvelle. Donc j'ai pensé à quelque chose qui me ressemble, d'un peu amusant, autour d'une expérience sensorielle. Je voulais donner aux candidats un autre regard sur la façon dont ils devaient créer leur plat, que ça ne passe pas juste pas la vue et le goût comme on le voit souvent. La boîte blanche est vraiment la rencontre entre l'épreuve que je voulais faire et l'idée de la production de matérialiser cela de façon divertissante… ce qui a fait ses preuves !
Pas trop stressé d'essuyer les plâtres d'un tel concept ?
Non, la production Top Chef est très rassurante à ce niveau-là, ils ont l'habitude et moi j'étais sûr de mon coup car je sais que ça tournait rond. Donc ça donne une épreuve cohérente, qui tient la route. On y est allé sans filet, sans faire de répétitions. Ça donne une vraie spontanéité à l'épisode. C'était important pour moi. Dans la boîte blanche, j'étais guidé depuis la régie grâce à une oreillette. Pour une première tout s'est bien passé. J'imagine que côté production, ils ont dû remarquer des choses qu'il fallait améliorer si toutefois l'épreuve doit revenir, mais de mon point de vue j'ai trouvé ça très réussi.
L'expérience de la boîte blanche est-elle vraiment perturbante ?
Quand je rentre dans la boîte blanche, je suis conditionné. Je sais que je vais avoir des oreillettes, le casque, même pour moi c'est une expérience rigolote. Ce qui est déstabilisant c'est d'essayer de se concentrer sur un seul sens. Je n'ai pas l'habitude de comparer des plats par rapport à l'ouïe, par exemple. C'était l'étape la plus difficile d'ailleurs, car le son était retransmis par un micro. Mais j'ai pris l'épreuve très au sérieux. Je voulais vraiment m'impliquer pour avoir le résultat le plus intéressant pour les téléspectateurs et pour les candidats, par rapport au travail qu'ils ont engagé.
Comment avez-vous trouvé le niveau des candidats ?
C'est remarquable de pouvoir s'adapter à une telle épreuve, surtout dans le temps qu'on leur laisse (deux heures, NDLR), ce n'est pas du tout confortable. Évidemment, il y a eu des ratés mais je ne suis pas bien sûr d'être meilleur à leur place.
Vous n'avez pas été trop dur dans votre jugement ?
Top Chef est une émission qui demande un certain niveau culinaire, donc il faut rester crédible. Après j'ai gardé la même exigence avec tous les participants. Le principal c'est d'avoir le même barème pour tout le monde et que l'équité soit respectée. Moi je n'avais pas l'impression d'être particulièrement sévère. Surtout, j'ai essayé de ne pas trop regarder ce que les candidats faisaient pendant l'épreuve pour ne pas altérer mon jugement.
On vous a vu participer au Meilleur pâtissier également sur M6, est-ce que vous aimeriez rejoindre le jury officiel d'un concours, dans la version Les Professionnels, par exemple ?
Oui mais je ne sais pas si j'ai le bon profil ! J'ai passé d'excellentes journées que ce soit dans Le Meilleur Pâtissier ou Top Chef, donc oui j'aimerais bien. C'est toujours enrichissant de faire ce genre d'émissions, et d'un point de vue carriériste, pour les gens on a une sorte de posture qui est intéressante. Il n'y a que du positif mais on ne me l'a pas proposé. D'ailleurs les places sont prises dans Le Meilleur Pâtissier : Les Professionnels. Ce sont des profils qui correspondent à ce qu'on attend du jury, mais je ne sais pas ce qui est prévu pour la suite.
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